Gélule à 250 mg (bleu et ivoire) : Boîte de 20, sous plaquettes thermoformées de 10.
| p gélule |
Acide méfénamique (DCI) | 250 mg |
Excipients : lactose monohydraté, stéarate de magnésium. Enveloppe de la gélule : gélatine, oxyde de fer jaune (E 172), dioxyde de titane (E 171), indigotine (E 132). Encre d'impression : encre noire S-1-27794 (gommes laques, oxyde de fer noir E 172, alcool N-butylique, eau purifiée, propylèneglycol, alcool dénaturé industriel, alcool isopropylique) ou SW-9008 (gommes laques, alcool déshydraté, alcool isopropylique, alcool butylique, propylèneglycol, solution concentrée d'ammoniaque, oxyde de fer noir E 172, hydroxyde de potassium, eau purifiée).
- Traitement symptomatique des douleurs d'intensité légère à modérée (céphalées, douleurs dentaires).
- Douleurs de l'appareil locomoteur.
- Dysménorrhées après recherche étiologique.
- Ménorragies fonctionnelles (restant inexpliquées après enquête étiologique systématique).
DC | POSOLOGIE ET MODE D'ADMINISTRATION |
Voie orale.
Réservé à l'adulte et à l'enfant de plus de 12 ans.
- Traitement des douleurs :
1 à 2 gélules à 250 mg par prise, 3 fois par jour, soit 750 mg à 1500 mg par jour.
La posologie doit être réduite chez le sujet âgé.
Coût du traitement journalier : 0,56 à 1,12 euro(s).
- Traitement des dysménorrhées :
2 gélules à 250 mg, 3 fois par jour, soit 1500 mg par jour.
Coût du traitement journalier : 1,12 euro(s).
- Traitement des ménorragies fonctionnelles inexpliquées :
La posologie est de 500 à 1500 mg par jour, soit 2 gélules 1 à 3 fois par jour, dès le premier jour des règles, pendant 2 à 5 jours, sans toutefois dépasser 5 jours de traitement par cycle.
Coût du traitement journalier : 0,37 à 1,12 euro(s).
Les gélules sont à avaler telles quelles, avec un grand verre d'eau, au moment des repas.
La posologie est à répartir en 3 prises.
- Au-delà de 24 semaines d'aménorrhée (5 mois de grossesse révolus) : cf Fertilité/Grossesse/Allaitement).
- Antécédents d'allergie ou d'asthme déclenchés par la prise d'acide méfénamique ou de substances d'activité proche telles qu'autres AINS, aspirine.
- Antécédent d'allergie à l'un des excipients de la gélule.
- Ulcère gastroduodénal en évolution.
- Insuffisance hépatocellulaire sévère.
- Insuffisance cardiaque sévère non contrôlée.
- Insuffisance rénale sévère.
- Enfant de moins de 12 ans.
DC | MISES EN GARDE et PRÉCAUTIONS D'EMPLOI |
Mises en garde :
- Les patients présentant un asthme associé à une rhinite chronique, à une sinusite et/ou à une polypose nasale ont un risque de manifestation allergique lors de la prise d'aspirine et/ou d'anti-inflammatoire non stéroïdien plus élevé que le reste de la population.
L'administration de cette spécialité peut entraîner une crise d'asthme, notamment chez certains sujets allergiques à l'aspirine ou à un AINS (cf Contre-indications).
- Les hémorragies gastro-intestinales ou les ulcères/perforations peuvent se produire à n'importe quel moment en cours de traitement sans qu'il y ait nécessairement de signes avant-coureurs ou d'antécédents. Le risque relatif augmente chez le sujet âgé, fragile, de faible poids corporel, le malade soumis à un traitement anticoagulant ou antiagrégant plaquettaire (cf Interactions). En cas d'hémorragie gastro-intestinale ou d'ulcère, il faut interrompre immédiatement le traitement.
- La varicelle peut exceptionnellement être à l'origine de graves complications infectieuses cutanées et des tissus mous. A ce jour, le rôle favorisant des AINS dans l'aggravation de ces infections ne peut être écarté. Il est donc prudent d'éviter l'utilisation de Ponstyl 250 mg gélule en cas de varicelle.
- Lors de la prescription, le médecin devra prendre en compte le fait que des cas d'infertilité secondaire anovulatoire par non-rupture du follicule de De Graaf, réversibles à l'arrêt du traitement, ont été décrits chez les patientes traitées au long cours par certains inhibiteurs de synthèse des prostaglandines,
- L'acide méfénamique sera administré avec prudence et sous surveillance particulière chez les malades ayant des antécédents digestifs (ulcère gastroduodénal, hernie hiatale, hémorragies digestives...).
- Le traitement sera interrompu en cas de survenue :
- de diarrhée,
- d'une éruption cutanée.
- Ce médicament contient du lactose. Son utilisation est déconseillée chez les patients présentant une intolérance au au galactose, un déficit en lactase de Lapp, ou un syndrome de malabsorption du glucose et du galactose (maladies héréditaires rares).
Précautions d'emploi :
- Chez le sujet âgé, réduire la posologie.
- En début de traitement, une surveillance attentive du volume de la diurèse et de la fonction rénale est nécessaire chez les malades insuffisants cardiaques, hépatiques et rénaux chroniques, chez les patients prenant un diurétique, après une intervention chirurgicale majeure ayant entraîné une hypovolémie, et particulièrement chez les sujets âgés.
Interactions médicamenteuses :
- Risque lié à l'hyperkaliémie :
- Certains médicaments ou classes thérapeutiques sont susceptibles de favoriser la survenue d'une hyperkaliémie : les sels de potassium, les diurétiques hyperkaliémiants, les inhibiteurs de l'enzyme de conversion, les inhibiteurs de l'angiotensine II, les anti-inflammatoires non stéroïdiens, les héparines (de bas poids moléculaires ou non fractionnées), la ciclosporine et le tacrolimus, le triméthoprime.
- L'association de ces médicaments majore le risque d'hyperkaliémie. Ce risque est particulièrement important avec les diurétiques épargneurs de potassium, notamment lorsqu'ils sont associés entre eux ou avec des sels de potassium, tandis que l'association d'un IEC et d'un AINS, par exemple, est à moindre risque dès l'instant que sont mises en oeuvre les précautions recommandées.
- Risque lié à l'effet antiagrégant plaquettaire :
- Plusieurs substances sont impliquées dans des interactions du fait de leurs propriétés antiagrégantes plaquettaires : l'aspirine et les AINS, la ticlopidine et le clopidogrel, le tirofiban, l'eptifibatide et l'abciximab, l'iloprost.
- L'utilisation de plusieurs antiagrégants plaquettaires majore le risque de saignement, de même que leur association à l'héparine, aux anticoagulants oraux et aux thrombolytiques, et doit faire l'objet d'une surveillance régulière, clinique et biologique.
- L'administration simultanée d'acide méfénamique avec les produits suivants nécessite une surveillance rigoureuse de l'état clinique et biologique du malade.
Déconseillées :
- Autres AINS (avec les autres anti-inflammatoires non stéroïdiens) : majoration du risque ulcérogène et hémorragique digestif.
- Acide acétylsalicylique : majoration du risque ulcérogène et hémorragique digestif. Association déconseillée avec :
- des doses anti-inflammatoires d'acide acétylsalicylique (>= 1 g par prise et/ou >= 3 g par jour) ;
- des doses antalgiques ou antipyrétiques (>= 500 mg par prise et/ou < 3 g par jour).
- Anticoagulants oraux : augmentation du risque hémorragique de l'anticoagulant oral (inhibition de la fonction plaquettaire et agression de la muqueuse gastroduodénale par les AINS). Association déconseillée avec les autres AINS. Si l'association ne peut être évitée, surveillance clinique et biologique étroite.
- Héparines de bas poids moléculaire, héparines non fractionnées et apparentés (doses curatives et/ou chez le sujet âgé) : augmentation du risque hémorragique (agression de la muqueuse gastroduodénale par les AINS). Si l'association ne peut être évitée, surveillance clinique étroite. Ne pas dépasser quelques jours de traitement par les AINS.
- Pémétrexed : risque de majoration de la toxicité du pémétrexed (diminution de sa clairance rénale par les AINS). Association déconseillée chez les patients ayant une fonction rénale faible à modérée (clairance de la créatinine comprise entre 45 ml/min et 80 ml/min).
- Lithium : augmentation de la lithémie pouvant atteindre des valeurs toxiques (diminution de l'excrétion rénale du lithium). Si l'association ne peut être évitée, surveiller étroitement la lithémie et adapter la posologie du lithium pendant l'association et après l'arrêt de l'AINS.
- Méthotrexate, utilisé à des doses supérieures à 20 mg/semaine : augmentation de la toxicité hématologique du méthotrexate (diminution de la clairance rénale du méthotrexate par les anti-inflammatoires en général).
Nécessitant des précautions d'emploi :
- Diurétiques, inhibiteurs de l'enzyme de conversion (IEC), inhibiteurs de l'angiotensine II : insuffisance rénale aiguë chez le malade à risque (sujet âgé et/ou déshydraté) par diminution de la filtration glomérulaire (inhibition des prostaglandines vasodilatatrices par les AINS). Par ailleurs, réduction de l'effet antihypertenseur. Hydrater le malade. Surveiller la fonction rénale en début de traitement.
- Méthotrexate, utilisé à des doses inférieures à 20 mg/semaine : augmentation de la toxicité hématologique du méthotrexate (diminution de la clairance rénale du méthotrexate par les anti-inflammatoires) en général. Contrôle hebdomadaire de l'hémogramme durant les premières semaines de l'association. Surveillance accrue en cas d'altération (même légère) de la fonction rénale, ainsi que chez le sujet âgé.
- Pémétrexed : risque de majoration de la toxicité du pémétrexed (diminution de sa clairance rénale par les AINS). Précaution d'emploi chez les patients ayant une fonction rénale normale. Surveillance biologique de la fonction rénale.
- Ciclosporine : risque d'addition des effets néphrotoxiques, notamment chez le sujet âgé. Surveiller la fonction rénale en début de traitement par l'AINS.
- Tacrolimus : risque d'addition des effets néphrotoxiques, notamment chez le sujet âgé. Surveiller la fonction rénale en début de traitement par l'AINS.
A prendre en compte :
- Autres antiagrégants plaquettaires (ticlopidine, clopidogrel, tirofiban, eptifibatide et abciximab, iloprost) : augmentation du risque hémorragique.
- Acide acétylsalicylique : majoration du risque ulcérogène et hémorragique digestif. A prendre en compte avec des doses antiagrégantes (de 50 mg à 375 mg en 1 ou plusieurs prises).
- Déférasirox : majoration du risque ulcérogène et hémorragique digestif.
- Autres hyperkaliémiants : risque de majoration de l'hyperkaliémie, potentiellement létale.
- Glucocorticoïdes (sauf hydrocortisone en traitement substitutif) : augmentation du risque d'ulcération et d'hémorragie gastro-intestinale,
- Bêtabloquants (sauf esmolol) : réduction de l'effet antihypertenseur (inhibition des prostaglandines vasodilatatrices par les AINS et rétention hydrosodée avec les anti-inflammatoires non stéroïdiens pyrazolés).
- Inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine : majoration du risque hémorragique.
- Héparines non fractionnées, héparines de bas poids moléculaire et apparentés (doses préventives) : augmentation du risque hémorragique.
DC | FERTILITÉ/GROSSESSE/ALLAITEMENT |
Grossesse :
- Aspect malformatif (1er trimestre) :
- Les études chez l'animal n'ont pas mis en évidence d'effet tératogène.
- En l'absence d'effet tératogène chez l'animal, un effet malformatif dans l'espèce humaine n'est pas attendu. En effet, à ce jour, les substances responsables de malformations dans l'espèce humaine se sont révélées tératogènes chez l'animal au cours d'études bien conduites sur 2 espèces.
- Dans l'espèce humaine, aucun effet malformatif particulier, lié à une administration au cours du 1er trimestre de la grossesse, n'a été signalé. Cependant, des études épidémiologiques complémentaires sont nécessaires afin de confirmer l'absence de risque.
- Aspect foetotoxique et néonatal (2e et 3e trimestres) :
- Il s'agit d'une toxicité de classe concernant tous les inhibiteurs de synthèse des prostaglandines.
- L'administration pendant le 2e et le 3e trimestre expose à :
- Une atteinte fonctionnelle rénale :
- in utero pouvant s'observer dès 12 semaines d'aménorrhée (mise en route de la diurèse foetale) : oligoamnios (le plus souvent réversible à l'arrêt du traitement), voire anamnios, en particulier lors d'une exposition prolongée ;
- à la naissance, une insuffisance rénale (réversible ou non) peut persister, en particulier en cas d'exposition tardive et prolongée (avec un risque d'hyperkaliémie sévère retardée).
- Un risque d'atteinte cardiopulmonaire : constriction partielle ou complète in utero du canal artériel. La constriction du canal artériel peut survenir à partir de 5 mois révolus et peut conduire à une insuffisance cardiaque droite foetale ou néonatale, voire à une mort foetale in utero. Ce risque est d'autant plus important que la prise est proche du terme (moindre réversibilité). Cet effet existe, même pour une prise ponctuelle.
- Un risque d'allongement du temps de saignement pour la mère et l'enfant.
- En conséquence :
- Jusqu'à 12 semaines d'aménorrhée : l'utilisation de Ponstyl 250 mg ne doit être envisagée que si nécessaire.
- Entre 12 et 24 semaines d'aménorrhée (entre le début de la diurèse foetale et 5 mois révolus) : une prise brève ne doit être prescrite que si nécessaire. Une prise prolongée est fortement déconseillée.
- Au-delà de 24 semaines d'aménorrhée (5 mois révolus) : toute prise, même ponctuelle, est contre-indiquée (cf Contre-indications). Une prise par mégarde au-delà de 24 semaines d'aménorrhée (5 mois révolus) justifie une surveillance cardiaque et rénale, foetale et/ou néonatale selon le terme d'exposition. La durée de cette surveillance sera adaptée à la demi-vie d'élimination de la molécule.
Allaitement :
Les AINS passant dans le lait maternel, par mesure de précaution, il convient d'éviter de les administrer chez la femme qui allaite.
DC | CONDUITE et UTILISATION DE MACHINES |
Prévenir les patients de l'apparition possible de vertiges, somnolence, vision trouble.
- Effets gastro-intestinaux :
- Ont été habituellement rapportés des troubles gastro-intestinaux à type de diarrhée, nausées avec ou sans vomissements, gastralgies, dont l'intensité a pu entraîner chez certains patients l'interruption de traitement, dyspepsie, anorexie, pyrosis, ballonnement, constipation, ulcérations digestives avec ou sans hémorragie, hémorragies occultes ou non. Celles-ci sont d'autant plus fréquentes que la posologie utilisée est élevée et la durée de traitement prolongée.
- La fréquence des effets secondaires est diminuée par l'absorption de l'acide méfénamique pendant les repas ; l'intensité de ces effets, étant liée à la dose, diminue habituellement avec la réduction posologique et éventuellement dès l'arrêt du traitement.
- Réactions d'hypersensibilité :
- Dermatologiques : éruption, rash, prurit...
- Respiratoires : la survenue de crise d'asthme peut être observée chez certains sujets, notamment allergiques à l'aspirine et aux autres anti-inflammatoires non stéroïdiens.
- De très rares cas de choc anaphylactique d'évolution favorable ont été observés.
- Effets rénaux :
- Une insuffisance rénale avec nécrose papillaire a été rapportée chez des patients âgés et déshydratés. Occasionnellement : hématurie et dysurie.
- Effets sur l'hématopoïèse :
- Des cas d'anémie hémolytique auto-immune ont été rapportés après l'utilisation prolongée d'acide méfénamique pendant 12 mois et plus, généralement réversibles à l'arrêt du traitement.
- Ont également été observés : diminution de l'hématocrite chez 2 à 5 % des patients en cas d'utilisation prolongée ; exceptionnellement : leucopénie, éosinophilie, purpura thrombopénique, agranulocytose, pancytopénie, hypoplasie médullaire.
- Effets sur le système nerveux central :
- Vertiges, somnolence, nervosité, céphalées, vision trouble.
- Autres effets :
- Exceptionnellement, survenue de graves complications infectieuses cutanées et des tissus mous au cours de la varicelle.
- Irritation oculaire, otalgie, transpiration, anomalies hépatiques légères, augmentation des besoins en insuline chez le diabétique, ainsi que palpitations, dyspnée et perte réversible de la vision colorée.
- Transfert immédiat en milieu hospitalier.
- Évacuation rapide du produit ingéré par lavage gastrique.
- Charbon activé, pour diminuer l'absorption de l'acide méfénamique et ainsi réduire les taux sériques.
- Traitement symptomatique.
Anti-inflammatoire, antirhumatismal, non stéroïdien (code ATC : M01AG01).
L'acide méfénamique est un anti-inflammatoire non stéroïdien, de la famille des fénamates.
Il possède les propriétés suivantes :
- activité antalgique,
- activité antipyrétique,
- activité anti-inflammatoire,
- inhibition de courte durée des fonctions plaquettaires.
L'ensemble de ces propriétés est lié à une inhibition de la synthèse des prostaglandines.
- Absorption :
- Après administration orale, l'acide méfénamique est assez rapidement absorbé et la concentration plasmatique maximale est atteinte en un peu plus de 2 heures. Les concentrations plasmatiques sont proportionnelles aux doses administrées. Il n'y a pas d'accumulation.
- Distribution :
- La demi-vie plasmatique est de 2 à 4 heures ; la diffusion se fait d'abord au foie et au rein avant d'atteindre les autres tissus ; l'acide méfénamique traverse la barrière plasmatique et peut être excrété, sous forme de traces, dans le lait maternel ; la liaison aux protéines plasmatiques est forte.
- Métabolisme :
- L'acide méfénamique ainsi que deux métabolites inactifs (hydroxyméthylé et carboxylé) sont glycuroconjugués dans le foie.
- Excrétion :
- Chez l'homme, approximativement 67 % de la dose sont excrétés dans l'urine, essentiellement sous forme de métabolites conjugués et faiblement (environ 6 %) sous forme d'acide méfénamique conjugué ; 10 à 20 % de la dose sont excrétés dans les fèces en 3 jours, sous forme de métabolite carboxylé.
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