La dénutrition est de type énergétique (marasme) si la balance énergétique a été négative, de type
protéique (kwashiorkor) si c’était le bilan azoté, de type mixte quand les deux ont été négatifs.
• La dénutrition par carence d’apports caloriques touche d’abord la masse grasse, puis les muscles,
et enfin les protéines viscérales ; l’amaigrissement en est le 1er signe.
• La dénutrition par hypercatabolisme touche d’abord les protéines viscérales, puis les muscles et la
masse grasse ; le poids peut être normal.
• La dénutrition augmente la morbidité et la mortalité des affections courantes et de la chirurgie lourde.
• La renutrition d’un patient stable nécessite des apports quotidiens de l’ordre de 40 kcal et 1,25 g de
protéines par kilo.
• La principale complication de la nutrition entérale est la broncho-pneumopathie d’inhalation par reflux du liquide nutritif dans les voies respiratoires. Elle doit être prévenue par un faible débit et le maintien
du sujet en position demi-assise, y compris la nuit.
• La principale complication de la nutrition parentérale est la septicémie sur cathéter. Elle doit être
prévenue par le respect de règles strictes d’asepsie lors des manipulations du cathéter et du système
nutritif.
• La nutrition entérale doit toujours être préférée à la nutrition parentérale du fait de son moindre coût
et surtout de sa plus faible morbidité.


Les besoins hydriques quotidiens d’un adulte dans les conditions normales sont de 2 300 mL dont
1 300 mL de boissons.
• L’activité physique a un rôle régulateur majeur dans la dépense énergétique.
• 1 g de glucides fournit 4 kcal.
• 1 g de protides 4 kcal.
• 1 g de lipides 9 kcal.
• 1 g d’alcool 7 kcal.
• L’apport alimentaire recommandé chez un adulte non obèse ayant une activité physique normale est
de 35 kcal/kg par jour. Un tel apport prolongé correspond au maintien d’un poids stable.
• Un régime alimentaire est dit équilibré s’il apporte en kcal 12 % de protéines, 30-35 % de lipides et
50-55 % de glucides.

• Le terme hépatite désigne tout processus inflammatoire du foie. La cause la plus fréquente d’hépatite aiguë est l’infection virale. En Amérique du Nord et en Europe, l’hépatite A, l’hépatite B et l’hépatite C sont les causes les plus courantes d’hépatite virale.
• Devant une hépatite aiguë, la mesure du taux de prothrombine doit être systématique, s’il est inférieur à 50 %, il s’agit d’une hépatite sévère et le patient doit être surveillé. En cas de trouble de la conscience (encéphalopathie), il s’agit d’une hépatite fulminante, le patient doit être hospitalisé d’urgence dans un service spécialisé à proximité d’un centre de transplantation hépatique.

• Le terme hépatite chronique désigne une inflammation évolutive du foie qui dure depuis plus de six mois.
• La mise en route d’un traitement pour une hépatite chronique virale repose sur la sévérité des lésions inflammatoires et de fibrose constatées sur une biopsie hépatique.
• Le diagnostic d’hépatite aiguë A repose sur la détection des anticorps (anti-VHA) de type IgM (technique ELISA), qui apparaissent rapidement dès les premiers symptômes et persistent quelques mois.
Les anticorps anti-VHA de type IgG persistent de nombreuses années et sont associés à une immunité à long terme.

• Le diagnostic d’hépatite B est évoqué sur la notion de contage ou de groupe à risque. Le diagnostic est affirmé par la présence de l’antigène HBs. L’infection chronique est définie par un antigène HBs positif persistant plus de 6 mois.
• L’hépatite B fait partie des infections sexuellement transmissibles et doit faire chercher systématiquement une infection par le virus VIH et la syphilis.

• Un dépistage de l’Ag HBs doit être effectué chez toutes les femmes enceintes. En France ce dépistage est obligatoire au cours du 6e mois de la grossesse.

• Tous les nouveau-nés dont la mère est porteuse de l’Ag HBs doivent bénéficier d’une sérovaccination contre le VHB. La sérovaccination doit être débutée dès les premières heures de vie.
• Tous les enfants nés de mères porteuses de l’Ag HBs doivent bénéficier d’un contrôle sérologique (Ag HBs et anticorps anti-HBs) après la dernière injection et les enfants porteurs de l’Ag HBs doivent être suivis par un pédiatre ayant une expérience de cette pathologie.
• La prévention par la vaccination universelle contre le virus B a efficacement diminué l’incidence de la cirrhose et du CHC.
• Les traitements de l’hépatite chronique B diminuent le risque de la survenue du CHC.
• L’objectif du traitement est de diminuer la réplication du VHB afin de diminuer l’activité de l’hépatite chronique B, la progression de la fibrose, l’évolution vers la cirrhose et le CHC pour améliorer la survie.
• La guérison spontanée de l’hépatite aiguë C n’est observée que dans 20 % des cas environ. La fréquence du passage à la chronicité est de 80 %. Le diagnostic chronique C repose sur la détection des anticorps (anti-VHC) et de l’ARN du VHC.

• L’objectif premier du traitement de l’hépatite chronique C est l’éradication du virus, permettant la guérison  de  l’infection.  Le  traitement  de  l’hépatite  chronique  C  est  une  bithérapie  associant  l’interféron alpha pégylé et la ribavirine.

• La cholestase correspond à un arrêt de l’écoulement de la bile. Elle a pour cause une atteinte des voies biliaires, depuis les cellules hépatiques jusqu’à l’ampoule de Vater. On distingue cholestase intra et extrahépatique.

• Les obstructions des voies biliaires sont dues à la lithiase, aux sténoses bénignes des voies biliaires ou aux tumeurs (cholangiocarcinome et adénocarcinome du pancréas).