Action thérapeutique
– Diurétique
Indications

– Œdèmes consécutifs à une insuffisance rénale, cardiaque ou hépatique
– Hypertension artérielle (préférer l’hydrochlorothiazide dans cette indication)
Présentation

– Comprimé à 40 mg
Il existe aussi des comprimés à 20 mg.
Posologie

– Enfant : 1 à 2 mg/kg/j en 1 prise
– Adulte : 20 à 40 mg/j en 1 prise
– Réduire la dose selon l’évolution clinique
– En cas d’œdème résistant : 80 à 150 mg/j en 1 ou 2 prises, puis réduire la dose
Durée : selon l'évolution clinique
Contre-indications:
– Ne jamais administrer dans les autres types d'œdèmes, en particulier ceux dus au kwashiorkor.
Effets indésirables

– Peut provoquer :
• hypokaliémie (risque accru en cas de cirrhose), dénutrition et insuffisance cardiaque (aggravation de la toxicité de la digoxine en cas de traitement associé) ;
• déshydratation et hypotension orthostatique.
Précautions

– Administrer avec prudence en cas de diabète et de goutte.
– Grossesse : à éviter, ne pas utiliser dans l’hypertension artérielle gravidique
– Allaitement : à éviter (passe dans le lait, peut diminuer la sécrétion de lait)
Remarques:
– Administrer le matin.
– Pendant le traitement, il est recommandé de manger beaucoup de fruits (dattes, bananes, mangues, oranges, etc.) car ils contiennent du potassium. L'utilisation de comprimés de potassium est souhaitable quand ils sont disponibles.
– Conservation : pas de précaution particulière pour la température



source: livre medicaments essentiels et le dictionnaire vidal



Action thérapeutique

– Anxiolytique, sédatif, anti-convulsivant, myorelaxant

Indications

– Convulsions
– Tétanos
– Agitation, au cours des états anxieux ou confusionnels (delirium tremens), lorsque le traitement par voie orale est impossible

Présentation et voie d'administration

– Ampoule à 10 mg (5 mg/ml, 2 ml) pour injection IM, IV très lente ou perfusion
– La solution injectable peut être administrée par voie rectale et par voie orale.
– Pour l'administration rectale et IV, diluer 2 ml (10 mg) de diazépam dans 8 ml de glucose à 5% ou de chlorure de sodium à 0,9%.
– Pour l'administration rectale, utiliser une seringue sans aiguille, ou mieux, adapter sur la seringue une sonde gastrique n°8 coupée (laisser une longueur de 2 à 3 cm).

Posologie et durée

– Convulsions
Enfant : 0,5 mg/kg par voie rectale ou 0,3 mg/kg par voie IV lente, sans dépasser 10 mg
Adulte : 10 mg par voie rectale ou IV lente
Si les convulsions ne cèdent pas après 5 minutes, répéter une fois la même dose.
– Tétanos
Le dosage varie selon la sévérité. A titre indicatif :
Enfant et adulte : 0,1 à 0,3 mg/kg par injection IV lente, à répéter toutes les 1 à 4 heures, sous surveillance médicale stricte
– Agitation, delirium tremens
Adulte : 5 à 10 mg par voie IM à répéter après une heure si nécessaire

Contre-indications:
  
– Ne pas administrer en cas d'insuffisance respiratoire et hépatique sévères.

Effets indésirables

– Peut provoquer :
• douleur locale lors de l'injection IM et IV,
• hypotension, dépression respiratoire, en particulier lors de l'administration IV, en cas d'injection IV trop rapide et pour l'administration de doses très élevées (tétanos),
• en cas de surdosage : hypotonie, léthargie, détresse respiratoire, coma.

Précautions

– Réduire la posologie de moitié chez les sujets âgés ; en cas d'insuffisance rénale ou hépatique.
– Risque de potentialisation des effets sédatifs en cas d'association avec l'alcool et les médicaments agissant sur le système nerveux central : analgésiques opioïdes, neuroleptiques (chlorpromazine, halopéridol,etc.),antihistaminiques(chlorphénamine, prométhazine), antidépresseurs (clomipramine, fluoxétine, etc.), phénobarbital, etc.
– Grossesse : à éviter si possible, sauf en cas de risque vital
– Allaitement : à éviter

Remarques

– Le diazépam est soumis à des contrôles internationaux : se conformer à la réglementation nationale.
– La solution diluée est normalement trouble.
– Ne pas mélanger avec d'autres médicaments dans la même seringue ou perfusion.
– Conservation : température inférieure à 30°C

    source: Livre des médicaments essentiels et Vidal 



Action thérapeutique

– Antifongique

Indications

– Infections fongiques systémiques sévères : cryptococcose, histoplasmose, pénicilliose, etc.

Présentation et voie d'administration

– Poudre pour solution injectable en flacon de 50 mg, à dissoudre dans 10 ml d'eau ppi pour
obtenir une solution concentrée à 5 mg/ml. La solution concentrée doit être diluée dans
490 ml de glucose à 5% pour obtenir 500 ml de solution à 0,1 mg/ml, pour perfusion IV.
Posologie
– Enfant et adulte : commencer par 0,25 mg/kg à administrer en 2 à 6 heures, puis
augmenter progressivement pour atteindre la dose de 1 mg/kg/jour (jusqu'à
1,5 mg/kg/jour maximum en cas d'infection très sévère).
Avant de commencer le traitement, il est recommandé d'administrer une dose-test (1 mg
dilué dans du glucose à 5%, administré en 30 minutes) pour déceler une éventuelle réaction
anaphylactique. Surveiller la température, la fréquence respiratoire, le pouls et la pression
artérielle. En l'absence de réaction anaphylactique, administrer la dose thérapeutique initiale.
Durée
– 6 à 12 semaines ou plus. Si le traitement est interrompu pendant plus de 7 jours, reprendre
à la dose thérapeutique initiale et augmenter progressivement.

Contre-indications:

– Ne pas administrer en cas d'insuffisance rénale sévère ou d'hypersensibilité à l'amphotéricine.

Effets indésirables

– Peut provoquer :
• fièvre, frissons, céphalées, réactions allergiques (arrêter le traitement si une réaction est
observée après l'administration de la dose-test),
• néphrotoxicité,
• troubles digestifs, anorexie, douleurs musculaires et articulaires, troubles
hématologiques et cardiovasculaires, convulsions, troubles de la vision,
• douleur et thrombophlébite au point d'injection,
• en cas de perfusion trop rapide : hypotension, arythmie, hypokaliémie, choc.

Précautions d'emplois:

– Utiliser du paracétamol ou un antihistaminique ou de l'hydrocortisone pour prévenir ou
traiter les réactions fébriles.
– L'administration de chlorure de sodium en perfusion semble pouvoir limiter, voire
prévenir, la néphrotoxicité de l'amphotéricine (administrer 1 litre de NaCl à 0,9% avant la
perfusion d'amphotéricine).
– Surveiller la fonction rénale, la NFS et la kaliémie pendant toute la durée du traitement.
– Ne pas associer avec les médicaments provoquant des torsades de pointes (quinidine,
érythromycine IV, halofantrine, pentamidine, sotalol, amiodarone, etc.).
– Surveiller l'association avec les digitaliques (augmentation de la toxicité des digitaliques) et
les médicaments provoquant des hypokaliémies tels que les diurétiques ou les corticoïdes.
– Grossesse : pas de contre-indication. En cas d' administration pendant le dernier mois, contrôler la
fonction rénale du nouveau-né.
– Allaitement : à éviter, sauf en cas de nécessité vitale

Remarques

– Il existe des formulations lipidiques d'amphotéricine B qui permettent de réduire le risque
de toxicité rénale de l'amphotéricine B conventionnelle : amphotericine B liposomale
(AmBisome®), complexe lipidique (Abelcet®) et colloidale (Amphotec®, Amphocil®).
– Utiliser uniquement le glucose à 5 % comme véhicule de perfusion (incompatible avec les
autres solutés de perfusion).
– Ne pas mélanger avec d'autres médicaments dans la même perfusion.

– Conservation :

• Avant reconstitution : au réfrigérateur (entre 2°C et 8°C).
En l'absence de réfrigérateur, les flacons de poudre se conservent au maximum 7 jours, à une
température inférieure à 25°C.
• Après reconstitution : la solution concentrée se conserve 24 heures au réfrigérateur (entre 2°C
et 8°C) ; la solution pour perfusion doit être utilisée immédiatement.

                     Source: livre médicaments essentiels édition 2010