méquitazine PRIMALAN®

DCINDICATIONS 
Traitement symptomatique des manifestations allergiques :
  • Rhinite allergique (saisonnière ou perannuelle).
  • Conjonctivite.
  • Urticaire.


DCPOSOLOGIE ET MODE D'ADMINISTRATION 
Voie orale.


Comprimé à 10 mg :
Réservé à l'adulte.
10 mg par jour en 1 ou 2 prises :
  • soit 1 comprimé le soir, 
  • soit ½ comprimé matin et soir. 
Coût du traitement journalier : 0,51 euro(s).
Les comprimés dosés à 10 mg ne sont pas adaptés à l'enfant.


Comprimé à 5 mg :
Réservé à l'adulte et à l'enfant de plus de 6 ans.
  • Adulte et enfant de plus de 12 ans : 10 mg par jour en 1 ou 2 prises, soit 1 comprimé matin et soir ou 2 comprimés le soir.
  • Enfant de 6 à 12 ans : 2,5 mg (soit ½ comprimé) par 10 kg de poids et par jour en 1 ou 2 prises par jour, soit :
    • de 20 à 30 kg (soit environ 6 à 10 ans) : ½ comprimé matin et soir ou 1 comprimé le soir,
    • de 30 à 40 kg (soit environ de 10 à 12 ans) : ½ comprimé le matin et 1 comprimé le soir ou 1 comprimé et demi le soir.
Coût du traitement journalier : 0,282 à 0,564 euro(s).
Cette forme comprimé n'est pas adaptée à l'enfant de moins de 6 ans en raison du risque de fausse-route.
Il peut être souhaitable de privilégier les prises vespérales en raison d'un éventuel effet sédatif de la méquitazine chez certains sujets plus sensibles (enfant, sujet âgé).


DCCONTRE-INDICATIONS 
  • Hypersensibilité à la substance active ou à l'un des excipients.
  • Traitement concomitant par un médicament connu pour allonger l'intervalle QT (amiodarone, arsénieux, bépridil, cisapride, diphémanil, disopyramide, dolasétron IV, dofétilide, dronédarone, érythromycine IV, hydroquinidine, ibutilide, mizolastine, moxifloxacine, quinidine, sotalol, spiramycine IV, torémifène, vincamine IV) : cf Interactions.
  • Patients présentant un syndrome du QT long congénital.
  • Patients ayant un allongement connu ou suspecté de l'intervalle QT ou un déséquilibre électrolytique, en particulier une hypokaliémie.
  • Bradycardie cliniquement significative.
  • Antécédents agranulocytose liés à la prise de phénothiazines.
  • Risque de glaucome par fermeture de l'angle.
  • Risque de rétention urinaire liée à des troubles urétro-prostatiques.


DCMISES EN GARDE et PRÉCAUTIONS D'EMPLOI 

Mises en garde : 
  • Primalan est un racémique dont l'énantiomère L (lévoméquitazine), a montré, lors d'une étude clinique spécifique avec électrocardiogramme, un allongement significatif de l'intervalle QT, en particulier chez le métaboliseur lent du cytochrome P450 2D6 (CYP 2D6).
    L'utilisation de Primalan doit, dans ces conditions, être prudente au-delà de 10 jours en raison d'un risque d'accumulation de l'énantionmère L (lévoméquitazine).
    L'utilisation de Primalan doit être déconseillée chez les patients connus comme étant des métaboliseurs lents du cytochrome P450 2D6 (CYP 2D6) ou prenant des médicaments inhibiteurs du CYP 2D6 (paroxétine, fluoxétine, bupropion, duloxétine, terbinafine, cinacalcet) : cf Interactions. Par analogie avec la cinétique de la lévoméquitazine, des concentrations sanguines élevées chez ces patients peuvent induire un risque d'allongement du QT.
  • Compte tenu de ce risque, la prise de méquitazine avec la méthadone, certains neuroleptiques et certains antiparasitaires est déconseillée (cf Interactions).
  • La prise de ce médicament est déconseillée avec des boissons alcoolisées et des médicaments contenant de l'alcool (cf Interactions).
  • En cas de persistance ou d'aggravation des symptômes, la conduite thérapeutique devra être réévaluée.
  • Des cas d'agranulocytoses ont été décrits avec les phénothiazines. Il convient d'avertir le patient qu'en cas d'apparition de fièvre ou d'une infection sous traitement il doit rapidement consulter un médecin. En cas de modifications franches de l'hémogramme, le traitement devra être interrompu.
  • Ce médicament contient du lactose. Son utilisation est déconseillée chez les patients présentant une intolérance au galactose, un déficit en lactase de Lapp, ou un syndrome de malabsorption du glucose ou du galactose (maladies héréditaires rares).
Précautions d'emploi : 
La méquitazine doit être utilisée avec prudence avec une surveillance renforcée chez les patients suivants :
  • chez le sujet âgé, du fait d'une plus grande sensibilité à la sédation ;
  • en cas d'insuffisance hépatique sévère, en raison du risque de diminution de la clairance et d'accumulation de la méquitazine ;
  • chez les sujets épileptiques, en raison de la possibilité d'abaissement du seuil épileptogène connue avec les phénothiazines.


DCINTERACTIONS 
Interactions médicamenteuses : 


Médicaments susceptibles de donner des torsades de pointes :
Ce trouble du rythme cardiaque grave peut être provoqué par un certain nombre de médicaments, antiarythmiques ou non.
L'hypokaliémie (voir médicaments hypokaliémiants) est un facteur favorisant, de même que la bradycardie (voir médicaments bradycardisants) ou un allongement préexistant de l'intervalle QT, congénital ou acquis. Les médicaments concernés sont notamment des antiarythmiques de classes Ia et III, certains neuroleptiques. Pour l'érythromycine, la spiramycine et la vincamine, seules les formes administrées par voie intraveineuse sont concernées par cette interaction,
L'utilisation d'un médicament torsadogène avec un autre médicament torsadogène est contre-indiquée en règle générale.
Toutefois, la méthadone, ainsi que certaines sous-classes, font exception à cette règle :
  • des antiparasitaires (halofantrine, luméfantrine, pentamidine) sont seulement déconseillés avec les autres torsadogènes ;
  • les neuroleptiques susceptibles de donner des torsades de pointes sont également déconseillés, et non contre-indiqués, avec les autres torsadogènes.


Médicaments sédatifs :
Il faut prendre en compte le fait que de nombreux médicaments ou substances peuvent additionner leurs effets dépresseurs du système nerveux central et contribuer à diminuer la vigilance. Il s'agit des dérivés morphiniques (analgésiques, antitussifs et traitements de substitution), des neuroleptiques, des barbituriques, des benzodiazépines, des anxiolytiques autres que les benzodiazépines (par exemple, le méprobamate), des hypnotiques, des antidépresseurs sédatifs (amitriptyline, doxépine, miansérine, mirtazapine, trimipramine), des antihistaminiques H1 sédatifs, des antihypertenseurs centraux, du baclofène et du thalidomide.


Médicaments atropiniques :
Il faut prendre en compte le fait que les substances atropiniques peuvent additionner leurs effets indésirables et entraîner plus facilement une rétention urinaire, une poussée aiguë de glaucome, une constipation, une sécheresse de la bouche, etc.
Les divers médicaments atropiniques sont représentés par les antidépresseurs imipraminiques, la plupart des antihistaminiques H1 atropiniques, les antiparkinsoniens anticholinergiques, les antispasmodiques atropiniques, le disopyramide, les neuroleptiques phénothiaziniques ainsi que la clozapine.

Contre-indiquées : 

(Cf Contre-indications.)
  • Autres torsadogènes ( sauf antiparasitaires et neuroleptiques susceptibles de donner des torsades de pointes et la méthadone, cf Associations déconseillées) : amiodarone, arsénieux, bépridil, cisapride, diphémanil, disopyramide, dofétilide, dolasétron IV, dronédarone, érythromycine IV, hydroquinidine, ibutilide, mizolastine, moxifloxacine, quinidine, sotalol, spiramycine IV, torémifène, vincamine IV : risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.

Déconseillées : 

(Cf Mises en garde et Précautions d'emploi.)
  • Antiparasitaires susceptibles de donner des torsades de pointes (halofantrine, luméfantrine, pentamidine) : risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes. Si cela est possible, interrompre l'un des deux traitements. Si l'association ne peut être évitée, contrôle préalable du QT et surveillance ECG monitorée.
  • Méthadone, Neuroleptiques susceptibles de donner des torsades de pointes (amisulpride, chlorpromazine, cyamémazine, dropéridol, fluphénazine, flupentixol, halopéridol, lévomépromazine, pimozide, pipampérone, pipotiazine, sertindole, sulpiride, sultopride, tiapride, zuclopenthixol) : risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.
  • Paroxétine, fluoxétine : risque de majoration des effets indésirables de la méquitazine, par inhibition de son métabolisme par la paroxétine ou la fluoxétine.
  • Bupropion : risque de majoration des effets indésirables de la méquitazine, par inhibition de son métabolisme par le bupropion.
  • Duloxétine : risque de majoration des effets indésirables de la méquitazine, par inhibition de son métabolisme par la duloxétine.
  • Cinacalcet : risque de majoration des effets indésirables de la méquitazine, par inhibition de son métabolisme par le cinacalcet.
  • Terbinafine : risque de majoration des effets indésirables de la méquitazine, par inhibition de son métabolisme par la terbinafine.
  • Alcool : majoration par l'alcool de l'effet sédatif de la méquitazine. L'altération de la vigilance peut rendre dangereuse la conduite de véhicules et l'utilisation de machines. Éviter la prise de boissons alcoolisées et de médicaments contenant de l'alcool.

Nécessitant des précautions d'emploi : 
  • Azithromycine, bêta-bloquants dans l'insuffisance cardiaque (bisoprolol, carvédilol, métoprolol, nébivolol), bradycardisants, clarithromycine, roxithromycine : risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes. Surveillance clinique et électrocardiographique pendant l'association.
  • Hypokaliémiants (diurétiques hypokaliémiants, seuls ou associés, des laxatifs stimulants, des glucocorticoïdes, du tétracosactide et de l'amphotéricine B [voie IV]) : risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes. Corriger toute hypokaliémie avant d'administrer le produit et réaliser une surveillance clinique, électrolytique et électrocardiographique,


DCFERTILITÉ/GROSSESSE/ALLAITEMENT 
Grossesse : 


Aspect malformatif :
Les études réalisées chez l'animal n'ont pas mis en évidence d'effet tératogène de la méquitazine.
En clinique, il n'existe pas actuellement de données suffisamment pertinentes pour évaluer un éventuel effet malformatif ou foetotoxique de la méquitazine lorsqu'elle est administrée pendant la grossesse.


Aspect foetotoxique :
Chez les nouveau-nés de mères traitées au long cours par de fortes posologies de médicaments anticholinergiques ont été rarement décrits des signes digestifs liés aux propriétés atropiniques (distension abdominale, iléus méconial, retard à l'émission du méconium, difficulté de la mise en route de l'alimentation, tachycardie, troubles neurologiques...).
Compte tenu de ces données, par mesure de précaution, il est préférable de ne pas utiliser la méquitazine au cours du 1er trimestre de la grossesse. Elle ne sera prescrite que si nécessaire par la suite, en se limitant, au 3e trimestre, à un usage ponctuel.
Si l'administration de ce médicament a eu lieu en fin de grossesse, il semble justifié d'observer une période de surveillance des fonctions neurologiques et digestives du nouveau-né.

Allaitement : 
En cas d'allaitement, l'utilisation de ce médicament peut être envisagée pendant un temps bref (quelques jours).


DCCONDUITE et UTILISATION DE MACHINES 
L'attention est appelée, notamment chez les conducteurs de véhicules et les utilisateurs de machines, sur les risques de somnolence attachés à l'emploi de ce médicament, surtout en début de traitement.
Ce phénomène est accentué par la prise de boissons alcoolisées ou de médicaments contenant de l'alcool.
Il est préférable de commencer le traitement le soir.


DCEFFETS INDÉSIRABLES 
Les effets indésirables suivants, classés par système organe, ont été rapportés (fréquence non connue).


Système organe (classification MedDRA)Effets indésirables
Affections du système immunitaireChoc anaphylactique
Affections psychiatriquesHallucinations en particulier chez les sujets âgés, nervosité
Affections du système nerveuxSomnolence, sédation ou somnolence plus marquée en début de traitement, confusion mentale en particulier chez les sujets âgés, agitation, excitation, insomnie, dyskinésie aiguë, des cas de syndrome extrapyramidal ont été rapportés avec les phénothiazines
Affections oculairesTroubles de l'accommodation, mydriase
Affections cardiaquesTachycardie, une publication a rapporté une observation de torsades de pointes chez un patient présentant un syndrome du QT long congénital au cours d'un traitement associant la méquitazine et un macrolide
Affections gastro-intestinalesSécheresse de la bouche, constipation
Affections de la peau et du tissu sous-cutanéRéactions de photosensibilisation, érythème, eczéma, prurit, purpura, urticaire, oedème de Quincke
Affections du rein et des voies urinairesRisque de rétention urinaire


DCSURDOSAGE 
En cas de surdosage, une surveillance symptomatique générale, avec monitorage cardiaque, incluant intervalle QT et rythme cardiaque pendant 48 heures, est recommandée.
  • Risque de convulsions, surtout chez le nourrisson et l'enfant.
  • Troubles de la conscience, coma.
  • Traitement symptomatique en milieu spécialisé.


PPPHARMACODYNAMIE 
Antihistaminique à usage systémique (D : dermatologie ; R : système respiratoire).
La méquitazine est un antihistaminique H1 phénothiazinique qui se caractérise par :
  • un effet sédatif d'origine histaminergique et adrénolytique centrale, qui est moindre que celui des autres antihistaminiques H1 de première génération.
    L'absence de sédation a été mise en évidence à la dose de 5 mg sur un effectif limité de volontaires sains. Elle pourrait ne pas se vérifier chez certains sujets plus sensibles (enfants, sujets âgés).
    La méquitazine est habituellement non sédative à la posologie de 5 mg, mais la marge thérapeutique est faible, car elle est sédative à 10 mg ;
  • un effet anticholinergique, à l'origine d'effets indésirables périphériques.
Les antihistaminiques ont en commun la propriété de s'opposer, par antagonisme compétitif, aux effets de l'histamine.


PPPHARMACOCINÉTIQUE 
L'absorption de la méquitazine est rapide.
La demi-vie apparente d'élimination, après prises répétées, est de 18 heures.
Le volume apparent de distribution a une valeur élevée, traduisant une très forte diffusion de la méquitazine vers les milieux extravasculaires. La biotransformation constitue la voie d'élimination essentielle du produit. L'excrétion de la méquitazine et de ses métabolites se fait principalement par voie biliaire. L'excrétion urinaire de la méquitazine inchangée est très faible

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