Ingrédients :

  • 3 tasses d’eau
  • 5 cm de racine de gingembre frais
  • ½ citron
  • 1 cuillère à soupe de miel

Préparation : 

Râpez la racine de gingembre, et pressez le demi-citron, versez les 3 tasses d’eau dans un bocal, puis ajoutez-y le miel, le jus de citron, et la racine râpée de gingembre. Mélangez bien les ingrédients et mettez le bocal au réfrigérateur. Consommer un verre de cette boisson pour profiter de ses bienfaits.

Bienfaits des ingrédients :

Selon plusieurs études, le gingembre favorise la sécrétion de la bile, stimule l’activité des enzymes digestives, et soulage les troubles digestifs, en évacuant les gaz intestinaux, et en soulageant les brûlures d’estomac.
Le citron donne un coup de pouce au corps dans son processus de digestion pour éliminer les symptômes douloureux. Les enzymes trouvées dans le citron sont similaires à celles des sucs digestifs, donc l’estomac remarque peu de différence entre les deux et reprend ses tâches digestives.
Des recherches indiquent que le miel peut être efficace pour éradiquer les infections à Helicobacter pylori, qui peuvent causer des ulcères d’estomac, en plus d’avoir un effet sur le reflux gastrique.

Mises en garde :

Le gingembre est à ne pas consommer pour les diabétiques, les femmes enceintes et allaitantes, et les personnes chétives.
Le citron est déconseillé aux personnes qui ont des allergies aux agrumes, ou souffrant de troubles rénaux ou biliaires.


- choisir les médicaments d'utilisation possible ou envisageable pendant la grossesse
et éviter les médicaments récents, sauf en l'absence d'alternative.
Chez la femme enceinte :
- ne jamais arrêter brutalement un traitement chronique, ce qui peut déséquilibrer certaines pathologies et ne pas hésiter à demander l'avis d'un centre spécialisé.
- tenir compte de la gravité de la pathologie et du terme (risque malformatif à T1 et risque foetotoxique à T2/T3). Certaines pathologies bénignes ne nécessitent pas de traitement. En revanche, si la décision de traiter est prise, le médicament doit être donné à la posologie efficace habituelle ;
- choisir un médicament qui a fait la preuve de son efficacité dans la pathologie à traiter (il n'est pas légitime d'exposer une grossesse en l'absence de bénéfice thérapeutique démontré, même si le risque est faible) ;
- choisir le médicament le mieux évalué pendant la grossesse et présentant le meilleur rapport bénéfice/risque pour le couple mère/enfant, ou à défaut celui pour lequel le recul est important, largement prescrit chez la femme en âge de procréer et sans signal identifié chez la femme enceinte ;
- privilégier une monothérapie et un médicament à demi-vie courte si le traitement doit être poursuivi jusqu'à l'accouchement.



L'objectif de cet ouvrage est d'aider le praticien à choisir, selon la pathologie à traiter chez une femme enceinte, le médicament le plus approprié en fonction du terme de la grossesse et de lui donner une information synthétique sur les risques éventuels pour le futur nouveau-né lorsqu'une grossesse est souhaitée ou a déjà débuté au cours d'un traitement.









De nombreux gestes techniques appartiennent au champ d'activite de la medecine generale. Bien qu'enseignes en formation initiale dans les departements de medecine generale, ils ne sont pas toujours pratiques par manque d'habitude ou de savoir faire. Meme si l'apprentissage en situation reelle reste la meilleure facon d'acquerir la maitrise des actes techniques, cet ouvrage constitue pour l'interne et le praticien un guide precieux qui explique la realisation des gestes les plus importants, autant pour les gestes a visee diagnostique que pour les gestes a visee therapeutique et les gestes d'urgence. 

Pour chaque fiche: 
- Indications 
- Contre-indications 
- Materiel 
- Rappel anatomo-physio-pathologique 
- Realisation + Precautions 
- Effets attendus 
- Cout 
- Cotation a la nomenclature











Action thérapeutique

– Anti-épileptique

Indications

– Epilepsie (à l'exclusion du petit mal)
– Douleurs neuropathiques (seule ou en association avec l'amitriptyline)

Présentation

– Comprimés à 100 mg et 200 mg
Il existe aussi une solution buvable à 100 mg/5 ml.

Posologie

– Epilepsie
Enfant : dose initiale de 5 mg/kg/jour en une ou 2 prises puis augmenter toutes les 2 semaines jusqu'à 10 à 20 mg/kg/jour à diviser en 2 à 4 prises
Adulte : dose initiale de 100 à 200 mg/jour en une ou 2 prises, puis augmenter par paliers de 100 à 200 mg toutes les 2 semaines jusqu'à 800 à 1200 mg/jour à diviser en 2 à 4 prises
– Douleurs neuropathiques
Adulte : dose initiale de 200 mg/jour en une prise le soir pendant une semaine puis 400 mg/jour à diviser en 2 prises (matin et soir) la semaine suivante puis 600 mg/jour à diviser en 3 prises

Durée

– Epilepsie : traitement à vie. Ne pas interrompre brutalement le traitement, même en cas de substitution par un autre anti épileptique.
– Douleurs neuropathiques : plusieurs mois après disparition de la douleur puis tenter un arrêt du traitement.

Contre-indications


– Ne pas administrer en cas de bloc auriculo-ventriculaire, antécédents d'aplasie médullaire.
– Administrer avec prudence en cas de glaucome, rétention urinaire, insuffisance hépatique, rénale ou cardiaque, troubles hématologiques, et chez les sujets âgés.

Effets indésirables

– Peut provoquer :
• céphalées, vertiges, troubles digestifs, troubles visuels, rash, leucopénie, confusion et agitation chez les sujets âgés, somnolence (administrer avec prudence en cas de conduite de véhicule ou d'utilisation de machine),
• exceptionnellement : syndromes de Lyell ou de Stevens-Johnson, agranulocytose, anémie, aplasie médullaire, pancréatite, hépatite, troubles de la conduction cardiaque.
Dans ces cas, arrêter le traitement.

Précautions d'emplois

– Ne pas consommer d'alcool pendant le traitement.
– Ne pas associer avec : érythromycine, isoniazide, acide valproïque (augmentation du taux de carbamazépine), oestroprogestatifs (efficacité contraceptive diminuée), saquinavir
(diminution de l'efficacité du saquinavir).
– Surveiller l'association avec : anticoagulants oraux, corticoïdes, antidépresseurs, halopéridol, inhibiteurs de la protéase, aminophylline, rifampicine, itraconazole, etc.
– Grossesse :
• Epilepsie : ne pas instaurer un traitement au 1er trimestre, sauf en cas de nécessité vitale, s'il n'existe pas d'alternative thérapeutique (risque de malformation du tube neural). Cependant, ne pas interrompre un traitement antiépileptique instauré avant la grossesse. L'administration d'acide folique avant la conception et pendant le 1er trimestre pourrait réduire le risque de malformation du tube neural. En raison du risque de syndrome hémorragique du nouveau-né, administrer de la vitamine K à la mère et au nouveau-né.
• Douleurs neuropathiques : déconseillé
– Allaitement : pas de contre-indication

source: livre médicaments essentiels et le dictionnaire Vidal 


Action thérapeutique
– Antifongique

Indications

– Dermatophyties :
• du cuir chevelu (teignes)
• de la peau (herpès circiné, intertrigos cruraux ou des orteils)
• des ongles

Présentation

– Comprimés à 125 mg et 250 mg
Il existe aussi des comprimés à 500 mg.

Posologie

– Enfant : 10 à 20 mg/kg/jour en une ou 2 prises, au cours des repas
– Adulte : 500 mg à 1 g/jour en une ou 2 prises, au cours des repas (ne pas dépasser 1 g/jour)

Durée

– Cuir chevelu : 6 à 12 semaines
– Peau : 4 à 8 semaines
– Ongles : 6 mois (mains) ; 12 mois ou plus (pieds)

Contre-indications

– Ne pas administrer en cas d’allergie à la griséofulvine, insuffisance hépatique.

Effets indésirables

– Peut provoquer : troubles gastro-intestinaux, céphalées, vertiges, neuropathies périphériques, allergie cutanée, photosensibilisation, troubles hématologiques.

  Précautions d'emplois 

– La griséofulvine diminue l’efficacité :
• des anticoagulants oraux : surveiller le taux de prothrombine,
• des contraceptifs oraux : utiliser une autre méthode contraceptive.
– Eviter l'alcool pendant le traitement (effet antabuse).
– Grossesse : CONTRE-INDIQUÉ
– Allaitement : CONTRE-INDIQUÉ
Remarques
– Appliquer du violet de gentiane sur les lésions.
– Conservation : température inférieure à 30°C

source: livre de médicaments essentiels et le Vidal 


Action thérapeutique

– Neuroleptique

Indications

– Phase aiguë des psychoses : agitation psychomotrice, accès maniaques, délirium tremens
– Vomissements très sévères, en particulier lors de traitements en cancérologie

Présentation et voie d'administration

– Ampoule à 5 mg (5 mg/ml, 1 ml) pour injection IM ou perfusion IV

Posologie

– Adulte : 2 à 10 mg/injection IM, à répéter si nécessaire à intervalle de 4 à 8 heures
– En cancérologie, peut être utilisé en perfusion IV : 5 mg/perfusion ou 1 à 5 mg/injection
IM à répéter après 12 heures si nécessaire
Durée : selon l’évolution clinique

Contre-indications:


– Ne pas administrer en cas de maladie de Parkinson ; chez l’enfant.
– En cas de survenue de fièvre après l’injection, interrompre le traitement : il peut s’agir
d’un syndrome malin dû aux neuroleptiques.

 Effets indésirables :

– Peut provoquer : symptômes extrapyramidaux, dyskinésies, hypotension orthostatique.

Précautions:

– Ne pas associer avec lévodopa.
– Ne pas boire d’alcool durant le traitement.
– Risque de potentialisation des effets sédatifs en cas d'association avec les autres médicaments
agissant sur le système nerveux central (morphiniques, antihistaminiques, anxiolytiques).
– Grossesse : à éviter
– Allaitement : à éviter

Remarques

– L’halopéridol décanoate est une forme à activité prolongée, utilisée dans le traitement au long cours des syndromes psychotiques, en relais du traitement par voie orale (1 injection
IM toutes les 3 à 4 semaines).
– L’halopéridol présente des risques d’effets extrapyramidaux plus élevés que la chlorpromazine, mais moins d’effets sédatifs et d’hypotension.
– En cas d’utilisation en perfusion, protéger le flacon de perfusion de la lumière.
– Conservation : température inférieure à 30°C

Source: livre médicaments essentiels + vidal 


Action thérapeutique
– Diurétique
Indications

– Œdèmes consécutifs à une insuffisance rénale, cardiaque ou hépatique
– Hypertension artérielle (préférer l’hydrochlorothiazide dans cette indication)
Présentation

– Comprimé à 40 mg
Il existe aussi des comprimés à 20 mg.
Posologie

– Enfant : 1 à 2 mg/kg/j en 1 prise
– Adulte : 20 à 40 mg/j en 1 prise
– Réduire la dose selon l’évolution clinique
– En cas d’œdème résistant : 80 à 150 mg/j en 1 ou 2 prises, puis réduire la dose
Durée : selon l'évolution clinique
Contre-indications:
– Ne jamais administrer dans les autres types d'œdèmes, en particulier ceux dus au kwashiorkor.
Effets indésirables

– Peut provoquer :
• hypokaliémie (risque accru en cas de cirrhose), dénutrition et insuffisance cardiaque (aggravation de la toxicité de la digoxine en cas de traitement associé) ;
• déshydratation et hypotension orthostatique.
Précautions

– Administrer avec prudence en cas de diabète et de goutte.
– Grossesse : à éviter, ne pas utiliser dans l’hypertension artérielle gravidique
– Allaitement : à éviter (passe dans le lait, peut diminuer la sécrétion de lait)
Remarques:
– Administrer le matin.
– Pendant le traitement, il est recommandé de manger beaucoup de fruits (dattes, bananes, mangues, oranges, etc.) car ils contiennent du potassium. L'utilisation de comprimés de potassium est souhaitable quand ils sont disponibles.
– Conservation : pas de précaution particulière pour la température



source: livre medicaments essentiels et le dictionnaire vidal



Action thérapeutique

– Anxiolytique, sédatif, anti-convulsivant, myorelaxant

Indications

– Convulsions
– Tétanos
– Agitation, au cours des états anxieux ou confusionnels (delirium tremens), lorsque le traitement par voie orale est impossible

Présentation et voie d'administration

– Ampoule à 10 mg (5 mg/ml, 2 ml) pour injection IM, IV très lente ou perfusion
– La solution injectable peut être administrée par voie rectale et par voie orale.
– Pour l'administration rectale et IV, diluer 2 ml (10 mg) de diazépam dans 8 ml de glucose à 5% ou de chlorure de sodium à 0,9%.
– Pour l'administration rectale, utiliser une seringue sans aiguille, ou mieux, adapter sur la seringue une sonde gastrique n°8 coupée (laisser une longueur de 2 à 3 cm).

Posologie et durée

– Convulsions
Enfant : 0,5 mg/kg par voie rectale ou 0,3 mg/kg par voie IV lente, sans dépasser 10 mg
Adulte : 10 mg par voie rectale ou IV lente
Si les convulsions ne cèdent pas après 5 minutes, répéter une fois la même dose.
– Tétanos
Le dosage varie selon la sévérité. A titre indicatif :
Enfant et adulte : 0,1 à 0,3 mg/kg par injection IV lente, à répéter toutes les 1 à 4 heures, sous surveillance médicale stricte
– Agitation, delirium tremens
Adulte : 5 à 10 mg par voie IM à répéter après une heure si nécessaire

Contre-indications:
  
– Ne pas administrer en cas d'insuffisance respiratoire et hépatique sévères.

Effets indésirables

– Peut provoquer :
• douleur locale lors de l'injection IM et IV,
• hypotension, dépression respiratoire, en particulier lors de l'administration IV, en cas d'injection IV trop rapide et pour l'administration de doses très élevées (tétanos),
• en cas de surdosage : hypotonie, léthargie, détresse respiratoire, coma.

Précautions

– Réduire la posologie de moitié chez les sujets âgés ; en cas d'insuffisance rénale ou hépatique.
– Risque de potentialisation des effets sédatifs en cas d'association avec l'alcool et les médicaments agissant sur le système nerveux central : analgésiques opioïdes, neuroleptiques (chlorpromazine, halopéridol,etc.),antihistaminiques(chlorphénamine, prométhazine), antidépresseurs (clomipramine, fluoxétine, etc.), phénobarbital, etc.
– Grossesse : à éviter si possible, sauf en cas de risque vital
– Allaitement : à éviter

Remarques

– Le diazépam est soumis à des contrôles internationaux : se conformer à la réglementation nationale.
– La solution diluée est normalement trouble.
– Ne pas mélanger avec d'autres médicaments dans la même seringue ou perfusion.
– Conservation : température inférieure à 30°C

    source: Livre des médicaments essentiels et Vidal 



Action thérapeutique

– Antifongique

Indications

– Infections fongiques systémiques sévères : cryptococcose, histoplasmose, pénicilliose, etc.

Présentation et voie d'administration

– Poudre pour solution injectable en flacon de 50 mg, à dissoudre dans 10 ml d'eau ppi pour
obtenir une solution concentrée à 5 mg/ml. La solution concentrée doit être diluée dans
490 ml de glucose à 5% pour obtenir 500 ml de solution à 0,1 mg/ml, pour perfusion IV.
Posologie
– Enfant et adulte : commencer par 0,25 mg/kg à administrer en 2 à 6 heures, puis
augmenter progressivement pour atteindre la dose de 1 mg/kg/jour (jusqu'à
1,5 mg/kg/jour maximum en cas d'infection très sévère).
Avant de commencer le traitement, il est recommandé d'administrer une dose-test (1 mg
dilué dans du glucose à 5%, administré en 30 minutes) pour déceler une éventuelle réaction
anaphylactique. Surveiller la température, la fréquence respiratoire, le pouls et la pression
artérielle. En l'absence de réaction anaphylactique, administrer la dose thérapeutique initiale.
Durée
– 6 à 12 semaines ou plus. Si le traitement est interrompu pendant plus de 7 jours, reprendre
à la dose thérapeutique initiale et augmenter progressivement.

Contre-indications:

– Ne pas administrer en cas d'insuffisance rénale sévère ou d'hypersensibilité à l'amphotéricine.

Effets indésirables

– Peut provoquer :
• fièvre, frissons, céphalées, réactions allergiques (arrêter le traitement si une réaction est
observée après l'administration de la dose-test),
• néphrotoxicité,
• troubles digestifs, anorexie, douleurs musculaires et articulaires, troubles
hématologiques et cardiovasculaires, convulsions, troubles de la vision,
• douleur et thrombophlébite au point d'injection,
• en cas de perfusion trop rapide : hypotension, arythmie, hypokaliémie, choc.

Précautions d'emplois:

– Utiliser du paracétamol ou un antihistaminique ou de l'hydrocortisone pour prévenir ou
traiter les réactions fébriles.
– L'administration de chlorure de sodium en perfusion semble pouvoir limiter, voire
prévenir, la néphrotoxicité de l'amphotéricine (administrer 1 litre de NaCl à 0,9% avant la
perfusion d'amphotéricine).
– Surveiller la fonction rénale, la NFS et la kaliémie pendant toute la durée du traitement.
– Ne pas associer avec les médicaments provoquant des torsades de pointes (quinidine,
érythromycine IV, halofantrine, pentamidine, sotalol, amiodarone, etc.).
– Surveiller l'association avec les digitaliques (augmentation de la toxicité des digitaliques) et
les médicaments provoquant des hypokaliémies tels que les diurétiques ou les corticoïdes.
– Grossesse : pas de contre-indication. En cas d' administration pendant le dernier mois, contrôler la
fonction rénale du nouveau-né.
– Allaitement : à éviter, sauf en cas de nécessité vitale

Remarques

– Il existe des formulations lipidiques d'amphotéricine B qui permettent de réduire le risque
de toxicité rénale de l'amphotéricine B conventionnelle : amphotericine B liposomale
(AmBisome®), complexe lipidique (Abelcet®) et colloidale (Amphotec®, Amphocil®).
– Utiliser uniquement le glucose à 5 % comme véhicule de perfusion (incompatible avec les
autres solutés de perfusion).
– Ne pas mélanger avec d'autres médicaments dans la même perfusion.

– Conservation :

• Avant reconstitution : au réfrigérateur (entre 2°C et 8°C).
En l'absence de réfrigérateur, les flacons de poudre se conservent au maximum 7 jours, à une
température inférieure à 25°C.
• Après reconstitution : la solution concentrée se conserve 24 heures au réfrigérateur (entre 2°C
et 8°C) ; la solution pour perfusion doit être utilisée immédiatement.

                     Source: livre médicaments essentiels édition 2010





Vidal 2017 - Le dictionnaire
Auteur : Collectif
Date de parution : 13 février 2017

Description
Avec plus de 4600 spécialités et 4000 produits de parapharmacie pour cette 93e édition, le Dictionnaire VIDAL constitue l'ouvrage indispensable des professionnels de Santé dans le cadre de leur pratique quotidienne. Les monographies VIDAL sont rédigées d'après les données publiées par l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (Ansm), en particulier les Résumés des caractéristiques du produit (RCP), et les informations économiques publiées au Journal officiel. Toutes structurées de la même façon, les monographies permettent une lecture rapide et pratique. Elles sont le reflet de l'information officielle disponible au moment de la publication du Dictionnaire.



I- GENERALITES :
Les méningites sont des urgences diagnostique et thérapeutique car le pronostic final du malade dépend de la précocité du
traitement. Elles forment pour certaines une urgence épidémiologique car les germes responsables sont épidémiogènes (surtout
le Méningocoque).
II- DIAGNOSTIC POSITIF :
A- Diagnostic clinique :
1- Le syndrome infectieux : Le début est extrêmement brutal voire fulgurent. La symptomatologie commence par un
frisson solennel. Puis survient une ascension thermique rapide à 39-40°c associée à une altération de l’état général
et asthénie.
2- Le syndrome méningé : Caractérisé par le ‘trépied méningitique’ :
􀂙 Les vomissements : Faciles en jet.
􀂙 Les céphalées : Constituent le maître symptôme. Elles sont très violentes, permanentes et ne cèdent pas aux
antalgiques. Elles sont en général en casque et à irradiation postérieure. Elles sont génératrices d’insomnies,
d’irritabilité et de photophobie.
􀂙 Les diarrhées : Sont classiques mais inconstantes.
3- Le syndrome neurologique ou contracture méningée : Elle est constante, plus ou moins intense et résulte de la
contraction des muscles paravertébraux.
􀂙 La forme intense oblige le malade à se tenir en position de ‘chien de fusil’ ; Tête rejetée en arrière avec
hyper lordose et triple flexion des membres inférieurs.
􀂙 Dans la forme moins intense, on retrouve une raideur invincible de la nuque ; Le sujet étant en décubitus sur un
plan plat sans oreiller, les membres inférieurs en extension, on fait avec la tête des mouvements de latéralité puis
on la plie progressivement sur le thorax. Dans le cas d’une méningite, cette manoeuvre est impossible à effectuer.
􀂙 Dans les formes encore moins intenses, on recherche cette raideur par les manoeuvres de Kernig et de
Brudzinski ; Le sujet étant en décubitus, les jambes en extension. Pour la ‘manoeuvre de Kernig’, on
essaie de plier les membres inférieurs jusqu’à la verticale. Pour la ‘manoeuvre de Brudzinski’, on essaie
de plier la nuque. Dans les 2 manoeuvres le résultat est le même, le malade effectue systématiquement
une triple flexion des membres inférieurs.
4- On peut aussi avoir à coté du syndrome neurologique suivant l’étiologie :
􀂙 Des troubles de la conscience (Vont de l’obnubilation jusqu’au coma.)
􀂙 Des troubles neurologiques tels des paralysies (de tout types surtout des paires crâniennes) ou des
convulsions. « Une convulsion fébrile chez l’enfant = Méningite ».
􀂙 Des troubles neurovégétatifs, c’est la ‘raie méningitique de trousseau’ ; On trace avec une pointe mousse
un trait sur l’abdomen. Normalement, il disparaît rapidement. Dans le cas d’une méningite purulente, il
persiste.
􀂙 Des troubles centraux de la fréquence cardiaque, respiratoire, du pouls ou de la tension artérielle.
B- Diagnostic biologique : La ponction lombaire :
∗ La ponction retire un LCR hypertendu et purulent.
∗ L’analyse cytobactériologique montre des Polynucléaires altérés (>1000 éléments/mm3 alors qu’à la normale il y
moins de 10 éléments/mm3) ainsi que des germes après coloration de Gram.
∗ L’analyse biochimique trouve une hyperalbuminorachie >1g/l (La normale <0.40g/l) et une hypoglycorachie (la
glycorachie=(1/2)glycémie).
C- Conduite à tenir : Devant tout syndrome méningé, il faut :
∗ Hospitaliser le malade.
∗ Lui Donner un abord veineux solide.
∗ Surveiller ses constantes hémodynamiques (Température, Fréquence cardiaque, Fréquence respiratoire, Tension
Artérielle).
∗ L’examiner à la recherche :
􀂙 D’une porte d’entrée éventuelle (Pathologie ORL :angine, rhinopharyngite, traumatisme crânien…)
􀂙 De signes périphériques évocateurs d’un germe (Ex : Herpès labial, purpura, arthralgie…)
∗ Faire une ponction lombaire (Faire d’abord un fond d’oeil pour rechercher les signes d’une "hypertension
intracrânienne" secondaire à une pathologie ancienne).
∗ Traiter en 1ere intention suivant l’age du malade :
􀂙 Sujets de moins de 5 ans : Traitement d’une méningite à Haemophilus influenzae.
􀂙 Sujet de plus de 5 ans : Traitement d’une méningite à Méningocoque.
III- DIAGNOSTIC ETIOLOGIQUE :
A- Méningite à Méningocoques ou Méningite cérébro-spinale : Elle donne:
- Un syndrome méningé fébrile sans signes neurologiques.
- Elle s’accompagne d’un herpès labial ou d’un purpura pétéchial d’intensité variable au niveau des extrémités et de
l’abdomen (Dans 70% des cas).
- La ponction lombaire révèle un LCR clair avec culture pure de Méningocoques.
Lors des méningococcémies, On observe un purpura fulminans (nécrotique et extensif) qui jette le syndrome méningé au
second plan. La ponction lombaire révèle un LCR eau de riz.
Sur le plan épidémiologique, les méningites purulentes sont les plus fréquentes chez l’adulte car le Méningocoque est un
germe épidémiogène. Il faut une déclaration immédiate au service d’épidémiologie.
Pour le traitement, Pénicilline A, à raison de 150-200mg/kg/jour en IVD en 6 prises et pendant 7 jours avec à la fin une
chimioprophylaxie pour stériliser le pharynx (éliminer le portage de germes) : Rifampicine à la dose de 900-1200mg/jour per
os pendant 2 jours.
B- Méningite à Pneumocoques : Associe
- Un syndrome méningé grave (60% de décès)
- Avec des troubles neurologiques (surtout troubles de la conscience).
- C’est un coma fébrile avec une porte d’entrée (infection ORL, traumatisme crânien ancien ou récent).
- La ponction lombaire révèle un LCR purulent verdâtre et épais. La biochimie montre une hypoglycorachie et une
hyperalbuminorachie (>2g/l).
Le Pneumocoque se traite avec 200mg/kg/jour de Pénicilline A en IVD, 6 fois par jour pendant 10 jours.
C- Méningite à Haemophilus : Atteint l’enfant de moins de 5 ans. C’est un germe résistant à l’Ampicilline. On traite dons
par les Céphalosporines, Céfotaxime pendant 15 jours.
D- Autres germes : Constituent 5% des méningites.
1- La listériose : Due au ‘Listéria monocytogènes’. Elle est très rarement responsable de méningite. Elle atteint surtout
les immunodéprimés et elle donne un tableau de méningite purulente avec atteinte cérébelleuse.
2- La méningite à Streptocoques, à Staphylocoques et à BGN : C'est les germes pyogènes.


La sensation de bouche sèche (xérostomie) est un symptôme subjectif qui peut être évalué par un questionnaire, dont le plus utilisé est le questionnaire retenu pour les critères européens du syndrome de Gougerot-Sjögren (SGS).
 La sensation de bouche sèche peut être un symptôme invalidant.
La sécrétion salivaire est assurée par trois paires de glandes principales et par un grand nombre de glandes salivaires accessoires, réparties dans la muqueuse oropharyngée. La composition de la salive est modulée par le système nerveux sympathique. La sécheresse buccale est plus fréquente chez la femme et augmente avec l’âge. On évalue sa fréquence à près de 30 % au-delà de 65 ans.

CLINIQUE

Les signes cliniques sont souvent discrets et occultés par les patients, mais ils sont parfois très invalidants (gêne pour parler, pour mastiquer et pour déglutir). Ce symptôme, très pénible avec sensation de brûlures buccales, peut lourdement retentir sur la vie sociale. Il peut apparaître des fissures douloureuses des commissures labiales. La xérostomie se complique parfois de glossodynies et de dysgueusie.
L’hypertrophie des glandes salivaires est à rechercher systématiquement, car particulièrement évocatrice de syndrome de Gougerot-Sjögren (SGS). Elle est permanente ou, plus souvent, épisodique et asymétrique.
L’examen doit rechercher les complications :
– infections fungiques récidivantes, infections bactériennes sources de gingivites, parodontites, et de multiples caries à progression rapide ;
– l’examen est souvent évocateur : muqueuse vernissée, langue dépapillée et anfractueuse.

EXAMENS COMPLÉMENTAIRES

■ Exploration de la sécheresse buccale

Mesure du flux salivaire : collection de salive totale, obtenue par crachat, de réalisation facile. Dans le diagnostic de SGS, elle est retenue comme critère de xérostomie.
Critères européens du syndrome de Gougerot-Sjögren :
critères de xérostomie : au moins une réponse positive à l’une des trois questions.
1. Avez-vous, depuis plus de trois mois, la sensation quotidienne de bouche sèche ?
2. Avez-vous eu depuis votre âge adulte des épisodes récidivants ou permanents de gonflement parotidien ?
3. Êtes vous obligés de boire fréquemment pour avaler des aliments secs ?

La sialographie et la scintigraphie des glandes salivaires ont assez peu d’intérêt pratique, elles sont soit invasives, soit coûteuses et mal standardisées. En conséquence, c’est l’interrogatoire, l’examen et éventuellement la mesure du flux salivaire qui sont retenus pour le diagnostic.

■ Anatomie pathologique des glandes salivaires

La biopsie des glandes salivaires accessoires (BGSA) est de réalisation facile. L’étude histologique est d’un grand intérêt pour le diagnostic étiologique.
■ SGS
La xérostomie constitue avec la xérophtalmie un élément constitutif du SGS primitif mais peut être un signe d’appel du SGS secondaire (associé à une autre maladie auto-immune). L’aspect anatomopathologique réalise la sialadénite lymphocytaire focale, qui constitue un critère diagnostique de la maladie. La classification de Chisholm et Mason apprécie l’importance de l’infiltrat inflammatoire.

■ Pathologie iatrogénique :De nombreux médicaments sont susceptibles d’entraîner une sécheresse buccale, en particulier chez le sujet âgé.

TRAITEMENT

Il dépend de la cause, qu’il faut traiter spécifiquement. Dans le SGS, les traitements de fond de la maladie (corticoïdes, immunosuppresseurs, hydroxychloroquine) ont peu d’efficacité.
Il faut surtout pallier l’hyposialie par un traitement sécrétagogue et éviter les complications dentaires et infectieuses par des mesures d’hygiène.